mercredi 20 février 2013

Récit d'un court séjour en Colombie


Au Québec, le droit à des vacances s’acquiert selon le nombre d’années de service à partir d’une année de référence qui va du 1er mai au 30 avril. Dans le privé, la plupart des entreprises exigent que leurs employés choisissent au cours du mois de mai les dates des semaines de vacances qu’ils veulent prendre au cours de l’année qui vient. 

Puisque je fais partie de l’équipe de fin de semaine, mes semaines de vacances consistent à ne pas travailler le samedi et le dimanche, ce qui me donne 12 jours de congé, soit du lundi au vendredi de la semaine suivante. Cette année, comme cela fait 3 ans que je travaille pour mon actuel employeur, en plus des deux fins de semaine que je dois prendre obligatoirement au mois de juillet j’ai eu le droit de prendre une troisième semaine et j’ai choisi, un peu au hasard, la première fin de semaine de février, question de briser la monotonie de l’hiver en allant me faire chauffer la couenne dans le sud. Je pensais alors à Cuba ou au Costa-Rica. Mais voilà qu’au cours de l’automne ma conjointe s’est vue offrir de participer, en tant que sociologue et anthropologue, à un séminaire international d'études sociales sur le football


SEMINARIO INTERNACIONAL (2013) DE ESTUDIOS SOCIALES SOBRE FÚTBOL:   Tema: “FÚTBOL, IDENTIDADES Y NACIONALISMOS”  COLOMBIA.



qui devait avoir lieu à Bogota et à Villavicencio du 29 au 1er février, soit en plein dans la semaine que j’avais choisi comme vacances ! C’était pour elle une belle occasion de faire connaître le livre qu’elle a publié en 2011 : Futbol desde la tribuna, pasiones y fantasia, Beatriz Velez, 



Fútbol desde la tribuna Pasiones y fantasias (Spanish Edition)

Pour moi, c’était la possibilité de connaître ces villes où je n’avais encore jamais séjourné bien que j’étais déjà allé plusieurs fois en Colombie : trois fois à Medellín, une fois à Cartagena et une fois à Santa Marta. Nous avons donc décidé d’y aller en prévoyant profiter de l’occasion pour aller faire un tour dans le département de Boyaca situé au nord-est de Bogota et réputé pour sa tranquillité et la beauté de ses paysages au point qu’on le surnomme la Suisse de la Colombie.  

Comme les autres fois, nous avons voyagé avec American Airlines qui offre plusieurs vols par jour de Montréal à Miami et de Miami à Bogota ou de Miami à Medellín. Il faut reconnaître que cette compagnie américaine fait un effort pour offrir un service bilingue sur ces vols. En anglais et en français de Montréal à Miami et en anglais et en espagnol de Miami à la Colombie. Cependant, même si les consignes de sécurité enregistrées sur vidéos sont équivalentes en français et en espagnol, le rapport direct entre les passagers et le personnel de la compagnie, que ce soit à l’aéroport ou à bord des avions, n’est pas comparables, car la grande majorité des agents de bord et des commis de comptoir travaillant sur les vols vers la Colombie sont parfaitement bilingues alors que ce n’est absolument pas le cas pour les vols de Montréal à Miami. 

Nous sommes arrivés à Bogota à 22 h 30, deux heures plus tard que prévu, car l’embarquement a été retardé. Un vol avait été annulé en matinée et ils tentaient de caser le plus de monde possible dans notre avion, mais ils avaient des problèmes avec le suivi des bagages ce qui s’est traduit par une ronde de vérifications et contre-vérifications.   

Guillermo Montoya, un jeune et sympathique anthropologue membre de l’Association colombienne de recherche et d’études sur le sport (Asciende), nous attendait et nous a conduits à notre hôtel dans le quartier de la Candelaria, le centre historique de Bogota. Un «Centro» qui ne paye pas de mine la nuit, ce qui soulève l’inévitable question de la sécurité. Pas question d’aller marcher dans les alentours une fois la nuit tombée, nous avertit Guillermo. Il n’avait pas besoin de le dire. Juste à voir, le genre d’individus qui rôdaient dans les rues et qui s’approchaient de notre auto aux intersections suffisait à le comprendre. Par contre, l’accueil fut chaleureux dans le hall de l’hôtel. Plusieurs des participants internationaux y étaient réunis : deux Brésiliens, un Argentin, un Chilien, deux Mexicains en plus de quelques locaux. Sur le coup, je fus enseveli de noms : Efrain, David, Pablo, Alvaro, César, Simoni, Daniel, Samuel... j’allais avoir 4 jours pour mieux les reconnaître.  

La suite de ce récit est disponible sur le site Atramenta. Vous pouvez y accéder en cliquant sur le lien suivant : ici


Couverture de l'oeuvre