lundi 12 décembre 2011

1Q84

Feuilleté 1Q84, un roman japonais de Haruki Murakami, ce midi chez Renaud-Bray. J’en ai lu une dizaine de pages et j’ai dû me retenir très fort pour ne pas immédiatement l’acheter. Si j’achetais tous les livres qui me tombe dans l’oeil, j'y passerais toutes mes payes, et l’expérience m’a appris que mes coups de foudre peuvent parfois être très décevants. Combien des livres que j'ai acheté au cours des dernières années sont restés à moitié lus ?

Par contre, pour 1Q84, je vais y repenser. Disons que je m’accorde un peu de temps de réflexion, mais pour l’instant j’ai l’impression que c’est très fort. La force de l’écriture ressortait à chaque ligne que je le lisais. À côté de ça, mon roman c’est de la petite bière. Une écriture de collégien. Ça m'enlève le goût de continuer. À quoi ça sert de travailler autant pour arriver à un si piètre résultat quand on peut passer sa vie à lire l'écriture géniale des autres ?

vendredi 28 octobre 2011

Les Corrections - Jonathan Franzen (suite et fin)

J’ai enfin terminé la lecture des Corrections. Fiou !

Une belle écriture, assurément, mais pénible à lire. C’est long ! Et je peux imaginer aussi comment cela a dû être pénible à écrire.

Malgré les difficultés rencontrées, les passages et chapitres concernant les trois enfants de la famille Lambert valent la peine d’être lus. Le cheminement de chacun d’entre eux au cours des mois qui précèdent le moment où ils prendront la décision de faire hospitaliser leur père, un coup passé la période des Fêtes, est minutieusement décrit et constitue la trame de cet ambitieux roman.

Le problème, c’est le discours intérieur d’Alfred, le père, un homme souffrant de la maladie de Parkinson et probablement aussi de la maladie d’Alzheimer même si cela n’est pas mentionné. À la fin du roman on mentionne un diagnostic de démence. Ce fut peut-être un tour de force pour l’écrivain d’arriver à si bien représenter les pensées qui peuvent traverser l’esprit d’un homme accablé par une telle déchéance mentale et physique, mais ce l’est tout autant pour le lecteur. Je peux en témoigner. Je crois que je mérite une médaille.

Pas certain du tout que je lirai Freedom.

lundi 24 octobre 2011

Lectures et cinéma de la semaine

Le temps passe et mes lectures n’avancent guère, car j’y consacre très peu de temps, à peine un vingt minutes ou une petite heure, parfois, le soir, avant d’aller me coucher.

Cependant, j’ai quand même réussi à terminer le livre de Harry Mulisch, « Siegfried, une idylle noire ». Mulisch est supposément le meilleur écrivain hollandais. J’espère que ses autres romans sont meilleurs que celui-ci. «Siegfried» démarre en lion mais se termine en lapin. Lapin ? Est-ce bien la bonne expression ? Peu importe, l’idée se comprend. C'est le récit d’un vieil écrivain hollandais qui se rend en Autriche pour recevoir un prix littéraire en hommage à son dernier roman. Au cours de son séjour, il fait connaissance avec un couple de vieillards qui ont été au service de Hitler dans son refuge alpin. Ils lui révèlent que Hitler a eu un enfant avec Eva Braun, mais qu'il l'a fait assassiner parce qu'il avait des doutes sur la pureté aryenne de Eva. C'est intéressant, surtout au début. Malheureusement, la dernière partie est la reproduction d’un journal intime supposément écrit par Eva Braun qui raconte les derniers jours du 3e Reich, un peu comme une reprise du film La Chute. Dans ce journal fictif, elle confirme l’existence de cet enfant. C'est un peu... bof...

J’ai fait quelques avancées dans «Les Corrections» de Jonathan Franzen sans que ça me donne le goût de m’y investir davantage, mais je le finirai un jour, c’est certain !

Par contre, j’ai lu avec beaucoup de plaisirs quelques chapitres de plus dans «L’Oeuvre au Noir» de Marguerite Yourcenar.

Il y a aussi un livre de bandes dessinées qu'on m'a passé et qui retient parfois mon attention. J'en lis une section de temps en temps. Il s’agit de «Palestine» de Joe Sacco. Un album de journalisme en bande dessinée consacré à l’Intifada palestinienne du début des années 90. C’est en noir et blanc, donc assez sombre, et les plans ne sont pas toujours disposés de gauche à droite de façon linéaire. De plus, les textes sont souvent éparpillés dans le dessin, de sorte que cela nécessite une certaine adaptation pour s’y comprendre. Mais c’est sans aucun doute fait avec beaucoup d’honnêteté, le dessinateur n’omettant pas ses gaffes et erreurs de jeune américain souvent naïf et parfois même un peu con qui cherche à établir des contacts lors d'un voyage au Moyen-Orient dans des sociétés fortement marquées par la violence et les ségrégations.

Je me suis retenu très fort pour ne pas courir aller m’acheter un livre de Jacques Côté. C'est un écrivain de Québec qui a publié ce mois-ci un roman historique « Le sang des prairies», deuxième de la série «Les Cahiers noirs de l’aliéniste», qui raconte les aventures de Georges Villeneuve, un médecin québécois spécialiste en médecine légale à la fin du 19e siècle. Dans «Le sang des prairies», il est encore aux études. Pour payer celles-ci, il s’est engagé dans la milice et il est appelé à aller enquêter sur les lieux d’un massacre qui a eu lieu lors du soulèvement des métis. Le site des éditions À Lire est vraiment très bien fait et on peut feuilleter en ligne une trentaine de pages de chacun des romans qu’ils ont publiés. C’est ainsi que j’ai découvert une série de quatre romans de Jacques Côté ayant pour héros Daniel Duval, un enquêteur de la Sûreté du Québec. Ce que j’ai lu m’a beaucoup plu et je suis certain que je vais mettre la main sur l’un d’eux à la prochaine occasion.

À part de cela, côté cinéma, la semaine passée nous avons été voir Moneyball avec Brad Pitt dans le rôle principal. Nous avons beaucoup aimé. Rien de spectaculaire, mais c’est intelligent et bien joué, et... sans sexe ! Ça c’est rare ! Cette semaine, deux films québécois nous attirent : Marécage et Décharge. La discussion ne nous a pas encore permis de prendre une décision quant à savoir lequel nous irons voir. J'irais bien aux deux, mais c'est un peu utopique de croire que cela se réalisera.

La journée a été bonne aujourd'hui en écriture malgré la fatigue occasionnée par mon travail de fin de semaine. La réécriture que j'avais entreprise parce que je ne savais plus trop où je m'en allais avec mon intrigue est terminée et j'ai recommencé à écrire du nouveau stock. J'en suis bien content.


mardi 11 octobre 2011

Marguerite Yourcenar

Hier soir, j’ai été voir «Sur les traces de Marguerite Yourcenar», un documentaire de la réalisatrice québécoise Marilù Mallet présenté au cinéma Parallèle.


Je connais assez bien Yourcenar pour avoir déjà suivi un cours d’une session sur son oeuvre en 2002. J’ai une dizaine de ses livres dans ma bibliothèque. Si je suis allé voir ce film, c’est à cause de l’un d’eux : L’Oeuvre au Noir. C’est aussi à cause de lui que j’avais choisi de suivre ce cours. Il a été publié en 1968, mais je suis à peu près certain de ne pas l’avoir acheté à ce moment là. Je dois l’avoir emprunté à la bibliothèque au cours des années 70 ou 80. Chose certaine, je l’ai lu plusieurs fois. Je crois me rappeler avoir déjà dit que je le lisais à tous les cinq ans environ, motivé à chaque fois par un rappel quelconque de son existence et par la forte impression que je gardais de certains passages. Dans le film d’hier, on peut voir que Yourcenar est venue à Québec en décembre 1987. C’est l’année de mon emménagement à Montréal, mais j’ai sûrement dû le relire une fois de plus à cette occasion.


Cette fois, c’est en parcourant un blogue «Chevaliers des Touches» tenu par un écrivain français Martin Winckler que ce roman est revenu dans ma vie. Winckler est connu pour avoir écrit un roman, La Maladie de Sach, dont Michel Deville a fait un très beau film en 1999. Sur son site internet, il invite les gens à y parler des livres ou des films qui les ont marqués pendant leur enfance. L’entrée du 10 octobre traitait de trois romans : Les Enfants du Capitaine Grant de Jules Vernes, Nadja d’André Breton et L’Oeuvre au Noir de Yourcenar. En lisant cela, je me suis levé de mon siège pour aller chercher l’exemplaire, que je m’étais acheté quand j’ai suivi le cours, et je l'ai feuilleté.


Je devais être un peu nostalgique ce matin là, car un peu plus tôt, j’avais fait une recherche pour trouver des informations sur l’auteur du premier livre que j’ai eu dans ma vie : L’Or des Incas. Je l’avais gagné comme prix de fin d’année en troisième année. Je devais avoir 8 ans environ. Au cours de cette recherche, j’ai appris que son auteur, Jacques Seyr, était un des pseudonyme utilisé par Henri Vernes, le créateur de Bob Morane, le célèbre aventurier des éditions Marabout de ma jeunesse. L’Or des Incas est un livre qui m’a énormément marqué et je crois qu’il est à l’origine de mon amour de l’Histoire. Il raconte la conquête de l’empire inca par les espagnols. Du même auteur j’avais acheté plus tard un autre livre sur la conquête du Mexique par Cortès.


Je crois que j’ai fait cette recherche afin de tenter de m’expliquer le plaisir que je ressens de ce temps-ci à traduire en français El Establecimiento de la Dominacion Espanola en Colombia, un livre de l’historien colombien Jorge Orlando Melo. C’est vraiment très intéressant de lire l’histoire de la découverte des Amériques à travers le regard d’un latino-américain. À côté de cela, les livres qui racontent cette histoire en français sont, à mon avis, d’une fadeur incommensurables.


Avant d’aller voir le film, j’ai relu le premier chapitre de L’Oeuvre au Noir. Zénon, le personnage principal, est en route pour Compostelle où il compte aller étudier l’alchimie auprès d’un vieux savant. En chemin, il rencontre Henri-Maximilien, son cousin, qui, lui, est en route pour s’engager dans l’armée de François 1er alors en lutte contre Charles Quint. Contrairement à Zénon, qui entend développer son esprit loin des inepties de ce monde, Henri-Maximilien veut connaître la gloire à travers la guerre. Zénon veut parcourir le monde, non pour le conquérir, mais pour l’étudier, car «Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison ?» et il est persuadé que quelqu’un l’attend là-bas au-delà des Pyrénées. Qui, lui demanda Henri-Maximilien ? «Moi-même» lui répondit Zénon.


Le film de Marilù Mallet m’a déçu. À mon avis sa réalisation n’est pas à la hauteur du grand personnage dont elle veut cerner la vie. Tout le long du film, des scènettes reconstituent certains moments de la vie de Marguerite : enfant, adolescente, jeune adulte... en prenant comme décor les lieux où ces moments ont pu se passer. C’est très faible en comparaison des bouts d’entrevues où on peut voir et entendre Yourcenar. Les entrevues où certaines personnes, dont plusieurs québécois, qui l’ont connue raconte leurs rencontres avec elle sont intéressantes, mais sans plus.


jeudi 6 octobre 2011

Hitler et le mal absolu

Cette semaine, j’ai eu connaissance d’une conférence à l’institut Goethe de Montréal sur L’attentat, un roman de l’écrivain hollandais Harry Mulisch. Comme le sujet traité dans ce livre m’intéressait : l’histoire d’un homme dont toute la famille a été assassinée par les allemands en 1945 parce qu’un policier collaborateur a été exécuté devant leur maison par la résistance hollandaise. Tout au long de sa vie, diverses rencontres vont lui apporter des explications de plus en plus complexes et ambigües sur les raisons de la mort de ses parents et de son frère.


Je n’avais jamais entendu parler de cet écrivain, mais par curiosité j’ai fait une recherche sur lui et j’ai voulu me procurer ce livre avec l’intention d’aller à la conférence. Comme je n’ai pu le trouver ni à la Bibliothèque Nationale ni dans le réseau de la ville de Montréal, j’ai fait le tour de diverses librairies pour arriver au même résultat, sauf que j’ai pu mettre la main sur un autre de ses romans, Siegfried, dans lequel un célèbre romancier raconte comment il a pu faire connaissance avec un couple qui a élevé le fils d’Adolf Hitler et d’Eva Braun. Une fiction qui essaie de contribuer à l’énigme du mal absolu.


J’ai commencé à le lire. Oui, je sais, je suis déjà en train de lire Les Corrections de Jonathan Franzen, que j’apprécie d’ailleurs beaucoup plus depuis que je suis arrivé dans la partie où le personnage de Denise, la plus jeune de la famille, est présenté ; mais, c’est comme ça, il y a parfois des urgences dans mes lectures qui exigent un abandon temporaire d’un livre pour un autre. On dit de Mulisch que c’est un écrivain d’une grande érudition. Je m’en rends compte. Ses références à Goethe, Shakespeare, Strauss contribuent en effet à élargir mes connaissances, mais j’avoue que je dois pédaler fort pour ne pas perdre le fil. Les circonvolutions de sa pensée sont aussi d’ailleurs assez complexes, mais n’empêchent pas d’être captivé par le récit, car comme le dit l’éditeur sur la quatrième de couverture c’est un conteur exceptionnel. Entre temps, j’ai vu sur le site internet de l’institut Goethe de Montréal que L’attentat est disponible dans certaines librairies.


Cependant, ce qui m’a initialement donné envie d’écrire quelque chose là-dessus et de le publier ici est une phrase que j’ai trouvé dans Siegfried : même si «Staline et Mao avaient, eux aussi, ordonné des massacres, ils n’étaient pas énigmatiques. Aussi, leur avait-on consacré beaucoup moins de livres... Hitler était unique en son genre. C’était peut-être l’homme le plus énigmatique de tous les temps». Cette affirmation m’a agacée. Je ne crois pas que Hitler est plus énigmatique que Staline ou Mao ou qu’il soit plus que ceux-ci l’incarnation du mal absolu. Je crois plutôt que ce sont de pauvres types qui ont été complètement dépassés par l’ampleur que l’Histoire a donné à leur personnage. Je ne crois pas que Hitler se voyait comme une incarnation du mal. Au contraire il a fait tout ce qu’il a fait pour le bien de l’Allemagne. Mais disons qu’il s’est un peu écarté en chemin et que finalement il s’est retrouvé seul avec lui-même un certain jour d’avril 1945. À suivre...

vendredi 30 septembre 2011

Les Corrections de Jonathan Franzen (2)

Cela fait quelques semaines que j'ai commencé ma lecture du roman de Franzen et je ne peux pas dire que c'est la grande passion. Il me déprime pas mal et je m’empresse pas trop dans ma lecture. La trame narrative se limite à raconter les pensées des membres de la famille Lambert : Enid et Alfred, ainsi que leur trois enfants : Gary, Chip et Denise. Alfred est un ingénieur à la retraite d’une compagnie de chemin de fer du Kansas. Il a la maladie de Parkinson et peut-être aussi qu’il est Alzeimer. Son univers mental est longuement reproduit et c’est assez pénible. Cette semaine, j’ai lu quelques pages où il dialogue avec un étron qui le harcèle et menace de beurrer partout. Enid est plus conventionnelle, mais heureusement ses pensées ne prennent pas trop de place dans le livre. Chip est plus intéressant. Il vient de perdre son poste de professeur dans une riche université privée pour avoir eu des rapports sexuels avec une de ses étudiantes. Sa tentative d’écrire un roman est un flop absolu et il est en pleine déroute financière. Gary est le père de trois enfants et il est très dépressif. Sa femme et lui se livrent une guerre pour savoir s’ils iront ou non chez les parents de Gary à Noël. Bien que je sois rendu aux deux tiers du roman, Denise, la plus jeune, m’est presque totalement inconnue. Nous n’avons pas encore eu droit à ses pensées intimes. C’est peut-être mieux ainsi car pour l’instant elle m’apparaît être la plus saine de la famille. Par contre, si cette lecture ne m’enthousiasme pas vraiment, je suis très content du regain d’intérêt que je porte à l’écriture de mon roman. Je travaille certains passages clés qui m’insatisfaisaient et m’empêchaient d’avancer.

lundi 19 septembre 2011

Dennis Lehane - Un Dernier Verre Avant la Guerre - un roman entièrement rédigé au passé composé et à l’imparfait

Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé, très longtemps. J’ai lu «Un dernier verre avant la guerre» de Dennis Lehane en une seule journée ou, quasiment en une seule journée, puisqu’il ne me restait plus qu’une cinquantaine de pages quand je suis allé me coucher ce soir-là. Dennis Lehane, c’est l’écrivain qui est l’auteur des romans dont sont tirés Mystic River de Clint Eastwood, Gone Baby Gone de Ben Affleck, Shutter Island de Martin Scorsese, et, tout dernièrement, The Given Day de Sam Raimi. Il est aussi l’auteur d’une série composées de six romans ayant pour protagonistes principaux Patrick Kenzie et Angela Gennaro, un couple de détectives privés. «Un Dernier Verre Avant la Guerre» est le premier de cette série. À mon avis, les traits des personnages sont beaucoup trop lourdement dessinés, les capacités physiques de Kenzie sont surhumaines et l’intrigue est plus ou moins plausible. Tout ce qu’il faut, donc, pour faire un bon thriller ! Je blague... Disons que dans l’ensemble ça se tient, mais ce qui fait la force d’attraction du récit c’est le fait qu’il soit entièrement rédigé au passé composé et à l’imparfait. Cela donne au lecteur une impression de véracité malgré toutes les invraisemblances. Personnellement, découvrir ce livre fut un choc, car, malgré les avis contraires, j’utilise le passé composé et l’imparfait dans le roman que j’essaie présentement d’écrire. Cela m’encourage, quoique cela n’enlève rien aux difficultés que je rencontre dans l'utilisation de ces temps.

lundi 12 septembre 2011

Les Corrections de Jonathan Franzen

Je viens de m'acheter Les Corrections de Jonathan Franzen et c'est une belle découverte. Cela faisait un bout de temps que j'en entendais parler surtout depuis la publication de son dernier roman Freedom, mais je ne me décidais pas à le lire. C'est certain que je préférais lire Les Corrections avant Freedom. La semaine passée je l'ai feuilleté chez Renault-Bray, mais le prix a stoppé mon impulsion : une quarantaine de dollars. Je me suis dit que je pourrais peut-être le trouver à la bibliothèque. Jeudi soir, en faisant une marche, j'ai fait un autre arrêt chez Renault-Bray, juste pour voir, et là j'ai vu qu'ils avaient Les Corrections en livre de poche pour 17 dollars. Je l'ai aussitôt acheter. À ce prix là, c'est à peine plus cher qu'une soirée au cinéma et beaucoup moins cher qu'un repas au resto. Depuis, je me délecte malgré son affreuse traduction française. Faudrait que je mette la main sur certaines pages de la copie anglaise pour voir si la traduction a du sens. J'ai l'impression qu'il a traduit certaines phrases au mot à mot. Je me suis remis un peu plus sérieusement aussi à l'écriture de La Question du Temps que j'avais passablement négligée au cours de l'été. Il faisait trop chaud et la chaleur me porte encore plus que d'habitude à la procrastination. En plus, j'ai participé à un concours de nouvelle sur le site Plume d'argent. Il fallait écrire un texte de 500 mots sur le thème de la fin du monde. J'ai écrit le mien en moins de trente minutes, mais ça m'a pris deux jours à me décider de l'envoyer. Je l'ai fait hier soir, et ce matin j'avais déjà 3 commentaires. C'est stimulant. J'ai lu quelques textes des autres participants et, franchement, certains sont très bons. C'est sûr qu'une grande partie sont dans le style de la littérature fantastique ou fantasy que la plupart des autres publications sur le site, car la moyenne d'âge est très jeune, mais quand même il y en a qui se distinguent. J'ai beaucoup de travail cette semaine, car je dois remettre le logement en état avant vendredi, jour d'arrivée de ma colombienne. Le grand retour après un séjour de 5 mois dans son pays. Et puis, j'ai des devoirs à faire pour mon cours de mercredi en espagnol. J'aime l'automne. C'est ma saison préférée.

mercredi 7 septembre 2011

The Debt - L'affaire Rachel Singer

Bien que la critique du Voir n'était pas très bonne, j'ai été voir The Debt. J'ai aimé la plus grande partie du film. Le montage entre les scènes qui se passent en 1965 et celles de 1995 est bon, le suspense est bien mené et contrairement au critique du Voir j'ai grandement apprécié ce qu'il appelle les "cancreries" des trois jeunes agents du Mosad. Les tensions provoquées par le triangle amoureux qu'ils forment sont à mon avis tout à fait plausibles. Le point faible du film réside dans sa fin pas du tout crédible où l'on voit un homme de plus de 90 ans se battre à mort contre une femme qui est dans la soixantaine assez avancée. C'est assez typique du cinéma américain. Alors que depuis le début, même dans les moments les plus critiques, les protagonistes restaient de dimension humaine, voir une femme être encore capable de donner des coups à son adversaire après s'être fait enfoncer une paire de ciseau dans la poitrine et ensuite dans le ventre me paraît invraisemblable. De plus, le fait qu'elle arrive en Ukraine afin de retrouver l'homme qui lui a échappé trente ans plus tôt la veille même d'un rendez-vous qu'il a avec un journaliste afin de tout révéler n'est absolument pas croyable. Sans parler de l'habilité de Rachel à parler ukrainien et de son hyper habilité à s'introduire dans les bureaux du journal où travaille le journaliste qui doit interviewer l'ex-bourreau nazi après ses heures d'ouverture. À un moment donné elle oublie sa lampe poche sur le bureau alors qu'elle doit se cacher pendant que deux jeunes journalistes reviennent dans les locaux du journal pour y faire l'amour. La caméra insiste pour nous montrer la lampe de poche rouler par terre, mais cela n'a aucune incidence sur la suite du récit. Peut-être que le réalisateur a tenté ainsi d'augmenter le suspense. Donc, tout aurait été beaucoup mieux si le réalisateur aurait retranché les 20 dernières minutes du film.

jeudi 21 juillet 2011

Medellin, Colombia

Aujourd’hui, je suis allé à la bibliothèque Piloto de Medellin pour rencontrer pour la première fois Andres, mon prof d’espagnol. C’était aussi la première fois que je me déplaçais seul en autobus dans cette ville et c’est la dernière fois que je mets des culottes courtes pour aller à quelque part. J’ai eu beau regarder partout je n’ai vu aucun homme ainsi vêtu sauf autour du stade où sont regroupées diverses activités sportives. Il n’y a qu’un touriste pour mettre cela un jour de la semaine m’a dit Andres, et comme il n'y a pour ainsi dire pas de touristes à Medellin, c'est certain que j'attire beaucoup l'attention. C'est macho ici, et un homme ne se promène pas en culotte courte ! On se croirait au Québec dans les années 50 ou 60 où seuls les enfants ou les scouts pouvaient en mettre. J'avais déjà aussi vécu cela dans les années 70 pendant que je faisais un voyage sur le pouce aux États-Unis et que je traversais le Texas. Je l'ai aussi ressenti très fortement au Nicaragua quand j'y suis allé en 2004.

En revenant de ce cours, je suis passé à pieds devant les quartiers de la Cuarta Brigada de l'armée colombienne qui est sur l’avenue Colombia tout près de là où nous vivons et j’ai constaté que barbiers et militaires vont ensemble.

Face à la base, de l’autre côté de la rue et sur peut-être 500 mètres, il doit y avoir une vingtaine de salons de barbier et autant de magasins de surplus militaires intercalés qui affichent ostensiblement un véritable culte à la vocation militaire. Et ils ont presque tous à leur porte des mannequins revêtus d’uniformes, de cartouchières ainsi que de fausses armes. Le plus drôle c’est de rencontrer en chemin un véritable soldat qui monte la garde un fusil mitrailleur à la main. Il est cependant beaucoup plus petit que les mannequins qui sont évidemment de race blanche alors que lui il est fortement métissé.

lundi 11 juillet 2011

The thin red line et The last samouraï

J’ai vu deux films en fin de semaine. Un que j’ai loué : The thin red line de Terrence Malick et l’autre, que j'ai vu tout à fait par hasard à la télé, The last samourai, de Edward Zwick. Que pouvais-je espérer de mieux comme opposition de valeurs ?

The last samouraï raconte l’histoire d’un conseiller militaire américain (Tom Cruise) qui joint les rangs d’un groupe de samouraïs en révolte contre le régime impérial. Un récit très libéralement inspiré par la vie de Jules Brunet, un conseiller militaire français. Le film de Zwick va même jusqu’à faire participer le personnage de Cruise à la dernière et suicidaire charge à cheval des révoltés contre les canons et mitrailleuses de l’armée impériale. Charge à laquelle, bien entendu, survivra Cruise, quoique blessé. Ce qui lui permettra bien sûr d’aller rejoindre la belle japonaise qu’il a réussi à séduire malgré qu’il ait tué son mari au début du film.

The thin red line est un film de guerre ayant pour cadre la bataille de Guadalcanal opposant les américains aux japonais. C’est un film a forte composante poétique. Une poésie qui s’exprime autant par de nombreuses scènes qui nous montrent les beautés de la nature que par des voix offs qui nous font partager les pensées intimes des personnages. Le film de Malick montre la peur qui envahit les soldats avant et pendant les combats, au point de parfois les paralyser complètement. Même les plus courageux tremblent avant de s’élancer, mais, miraculeusement, certains réussissent à suffisamment se ressaisir pour agir et accomplir leur mission. Ici, les actes héroïques ne semblent tenir qu’à un fil, un tout petit fil. Dans ce film, la très humaine peur de mourir ou d’être blessé domine tout. La bravoure n’existe pas, sauf de façon tout à fait incontrôlée et plus ou moins efficace.

Des centaines de films comme Le dernier samouraï ont, tout au long de ma vie, nourri chez moi l’illusion que je pourrais être un héros si j’en avais l’opportunité. Pourtant, la vie m’a montré que face à des situations dramatiques j’ai été loin de faire preuve d’héroïsme. Au contraire, j’ai souvent été lâche et si parfois il semble qu’à certains moments j’ai pu commettre quelques actions louables, je peux vous assurer que ce fut la plupart du temps à mon corps défendant. Je crois que ce genre de film a été néfaste pour moi et il aurait été préférable que je vois The thin red line plus jeune. Cela m’aurait donné une image plus réaliste de moi-même.

mardi 14 juin 2011

De retour de Colombie

De retour de Colombie, je reprends ma vie de lecteur-écrivailleur solitaire et je veux chercher à poursuivre la démarche que j’avais entreprise ici.

Avant de partir, je me demandais si je devais ou non apporter mon lap-top, car je craignais que le voyage coupe mon lien avec mon travail d’écriture et j’avais peur de me le faire voler. Finalement, je ne l’ai pas apporté. Jusqu’ici, je ne l’ai pas regretté, parce que je ne sais pas quand j’aurais eu le temps d’écrire. Par contre, je ne sais pas quand je vais réussir à me remettre au boulot. Pour l’instant, je me sens tout à fait détaché de ce travail et je suis plus préoccupé par la rédaction de mes réflexions de voyage ainsi que par le montage de l’album photos que je veux mettre en ligne sur Picasa.

Peu lu pendant ce séjour de 10 jours à part «La défense Lincoln» de Michael Connelly que je m’étais acheté pour l’aller et le retour en avion. Pas vraiment apprécié ce roman que je n’ai d’ailleurs pas encore terminé. L’inspecteur Bosch n’y apparaît pas et cela m’a déçu. De plus l’intrigue m’est apparue très artificielle. Trop construite.

Par contre, j’ai beaucoup aimé lire là-bas un livre de Hector Abad Faciolince, El olvido que serémos, L’oubli que nous serons, qu’on m’a prêté. Abad est un journaliste et écrivain colombien dont le père, un médecin épidémiologiste, a été assassiné à Medellin en 1987 à cause de son engagement auprès des populations défavorisées de la ville. Dans ce livre, Abad décrit la relation qu’il avait avec son père, un homme qu’il aimait par dessus tout. Il y décrit aussi très bien la situation socio politique qui a amené cet assassinat. Alors que nous ici, au Québec, nous vivions dans la grande noirceur de Duplessis, eux ils vivaient ce qu’on appelle «La Violencia». Une période pendant laquelle libéraux et conservateurs se sont sauvagement étripés au point de laisser plus de 200,000 morts sur le terrain tout en créant des traumatismes que les guérillas et les paramilitaires ont entretenues ensuite pendant des décennies et que la délinquance criminelle quotidienne alimentée par le narcotrafic poursuit encore de nos jours alors qu’une pléthore de procès engagés afin de lutter contre l’impunité et l’oubli ramènent constamment le souvenir des horreurs du passé.

J’ai trouvé un site en français où on peut visionner des entrevues vidéo avec 12 écrivains colombiens. Je crois que cela vaut la peine d’être vu, car cette littérature est peu connue alors qu’elle est pourtant d’une grande puissance. En effet, qui peut nommer un roman colombien à part «Cent ans de solitude» de Garcia Marquez et que connaissons-nous de la Colombie à part Ingrid Betancour, la célèbre séquestrée ?

http://www.belles-etrangeres.culture.fr/?-Biobibliographies-des-12-auteurs-

lundi 16 mai 2011

Louise Penny

En fin de semaine dernière, j’ai lu dans Le Devoir un article sur Louise Penny, une auteure de romans policiers d’origine canadienne anglaise connue à travers le monde, mais presque une inconnue au Québec où, pourtant, elle habite, et, surtout, où se déroule l’action de ses romans dont le héros est un inspecteur de la Sureté du Québec, Armand Gamache. Évidemment, la parution de cet article n’était pas innocente puisqu’il fait partie d’une campagne médiatique pour annoncer la sortie d’un deuxième roman de Penny traduit en français : «Sous la glace». Bizarrement, pas un mot n’est dit sur ce roman dans l’article. Il est entièrement consacré à une entrevue avec l’auteure. On peut aussi trouver sur Cyberpresse une entrevue semblable accordée à la chroniqueuse Nathalie Petrowski.

À l’automne 2010, j’avais lu «En plein coeur», qui venait alors tout juste de paraître en français alors que l’original en anglais, le premier d’une série de sept romans, avait été publié en 2005. Comme Louise Penny le dit dans l’article, ce livre a été traduit en estonien avant même qu’il soit disponible pour ses voisins québécois. C’est que la madame est, bien sûr, anglophone et a d’abord été publié en Grande-Bretagne et aux États-Unis avant d’être publié au Canada.

J’avais été déçu de cette lecture. Il ne me semblait pas que cela méritait un prix de littérature policière. Presque un an plus tard, il m’est difficile de me rappeler ce que je n’avais pas aimé dans ce roman, mais, si je me souviens bien, je trouvais que l’enquête policière était faible et difficile à suivre. La description des différents personnages me paraissait fleur bleue. Je ne sais pas si c’est le bon terme, quelque chose comme de la guimauve trop sucrée. C’est vrai que je suis un amateur de polars américains et norvégiens qui sont généralement beaucoup plus «hard» que «En plein coeur», qui relève peut-être plus du style Agatha Christie. La plupart des personnages y sont en effet décrits avec beaucoup de bonté, tout comme, d’ailleurs, le petit village où se déroule l’action, Three Pines : «un petit coin de paradis».

Dans l’article du Devoir, la journaliste accuse le traducteur, Michel St-Germain d’avoir été un peu lourd et je me rappelle m’être interrogé à l’époque sur la qualité de la traduction tellement je trouvais le texte médiocre.

Et puis, il y a des chiffres qui m’agacent dans la biographie de l’auteure. Ainsi on dit partout qu’elle a démissionné en 1996 de son poste de journaliste à Radio-Canada après 25 ans de travail. Comme elle est née en 1958, cela voudrait dire qu’elle a commencé à travailler à 13 ans. C’est un peu jeune ! Est-ce que quelqu’un pourrait m’éclairer sur cet écart temporel ?

Par contre, j’ai bien aimé les indications qu’elle donne sur sa méthode de travail. Au début de l’écriture d’un roman, elle se donne l’obligation d’écrire 250 mots par jour pour se donner de l’élan, puis quand c’est bien engagé elle en produit 1000 par jour. Grosso modo, 250 mots c’est une page. Je me dis que je pourrais essayer de faire la même chose.

Il faudrait que je relise «En plein coeur» et aussi, peut-être, sa version anglaise. Cela me fera beaucoup de lectures, car hier je me suis acheté le premier roman de Jo Nesbo, un auteur de thrillers norvégien alors que j’étais déjà en train de lire «Los informantes» en espagnol et deux livres de Nicole Krauss : «L’histoire de l’amour» et «La grand maison». En plus de l’écriture de mon roman ou plutôt de sa réécriture, car cela fait belle lurette que je n’écris plus rien de neuf. Je ne fais que travailler à améliorer ce que j’ai déjà écrit.

vendredi 8 avril 2011

Retratos en un mar de mentiras

J'ai été hier soir au cinéma du Parc où se déroule le festival latino-américain de Montréal.

J'y ai vu "Retratos en un mar de mentiras", un film colombien.

C'est un film dont la forme road-movie permet à la fois de visualiser des paysages époustouflants tout en nous présentant un aspect tragique de la situation politique et sociale de la Colombie : le sort des millions de personnes déplacées, exilées dans leur propre pays, à cause du conflit armé qui y sévit.

Bien qu'au début du film j'ai hésité un peu à lui accorder ma confiance, surtout à cause du rôle un peu burlesque attribué au cousin de la protagoniste principale, j'ai vite été conquis par cette histoire où deux jeunes cousins, Marina et Jairo, (joués par Paola Baldion (qui a fait ses études en cinéma à Concordia à Montréal) et Julian Roman) quittent Bogota dans une vieille Renault pour aller chercher les papiers de propriété de la terre appartenant à la famille de Marina dont tous les membres, sauf Marina et son grand-père, ont été assassinés par la guérilla.


Le personnage de Marina, une jeune fille considérée comme une "idiota" parce qu'elle est restée traumatisée par le massacre qui s'est déroulé sous ses yeux alors qu'elle n'était encore qu'une enfant est particulièrement bien joué. Les scènes où elle revit ces événements sont également très fortes et très bien réalisées.  

Son grand-père avec qui elle vivait dans un bidonville de Bogota venant de décéder, Marina est confiée à son cousin Jairo, qui, lui-même sans le sous, flaire la bonne affaire et l'entraine dans un voyage qui aboutit sur la côte caraïbe en plein coeur du conflit qui déchire le pays. La propriété familiale ayant été saisie par des paramilitaires, ils se retrouvent dans une très vilaine situation à cause des idioties de Jairo. Car au fur et à mesure que le film se déroule, il devient de plus en plus évident que Marina est loin d'être une "idiota" et que c'est plutôt son cousin qui l'est.

Chose certaine, je vais y penser deux fois avant de m'aventurer à conduire une auto dans cette région. Non pas par crainte d'attaques guérilleros ou paramilitaires qui sont aujourd'hui très marginales, mais par peur d'affronter les conducteurs de camion complètement irresponsables qui sillonnent ces routes escarpées.

Le site web du film est très bien fait aussi :

http://www.retratosenunmardementiras.com/

Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas encore réussi à comprendre comment faire un lien, mais ça viendra.

Ce qui est triste, c'est que si peu de québécois verront ce film. Pourtant beaucoup d'entre eux pourraient l'apprécier.

jeudi 7 avril 2011

Les amours imaginaires - Xavier Dolan

Nous avons loué hier "Les Amours Imaginaires" de Xavier Dolan.

L'idée de m'enthousiasmait pas, mais en plus du fait que ma blonde voulait le voir, j'avais quand même une certaine curiosité à savoir ce que c'était.

Et puis ?

Bof... Cela m'a tapé sur les nerfs pendant un bout. Disons que j'ai une certaine méfiance vis-à-vis les cinéastes qui se filment. Je me dis que cela doit être difficile pour eux d'éviter de se filmer de façon complaisante, et Dolan tombe en plein dans ce petit jeu, car il y a beaucoup de longues scènes égocentriques.

Je ne nie pas non plus avoir une certaine difficulté avec les scènes où on peut voir l'expression de sentiments homosexuels. Mais, à partir du moment où j'ai saisi le propos du film, ce qui ne m'a pas paru évident avant au moins la moitié du film, j'ai pu faire une correspondance avec mes propres expériences d'amour imaginaire (des amours non partagés) et j'ai pu ainsi mieux apprécier le film, mais ce n'était pas évident dans sa première moitié.

En somme, c'était plutôt bon.

mercredi 6 avril 2011

The two Escobar

Nous avons été voir le documentaire des frères Zimbalist sur les deux Escobar : Andres et Pablo.


Andres Escobar, c'est le capitaine de l'équipe nationale de la Colombie qui a marqué un but contre sa propre équipe au Mondial de 1994 et qui a été ensuite assassiné à Medellin.

Pablo Escobar, le très connu patron du cartel de Medellin, tué par la police colombienne en 1993.

Deux hommes qui portaient le même patronyme, sans être parents, et qui ont tous les deux eus un destin tragique, tout en étant très différents l'un de l'autre. Andres était appelé le gentleman du foot alors que Pablo était un tueur psychopathe responsable de la mort de centaines sinon de milliers de personnes.

Le documentaire, très fort, retrace l'histoire de ces deux hommes et décrit les liens qui unissaient le foot au trafic de la coca en Colombie et spécialement à Medellin. Les équipes de foot étaient un moyen pour blanchir l'argent du trafic de la drogue, mais l'argent de la drogue était aussi un moyen pour les équipes d'engager les meilleurs joueurs et aussi de garder en Colombie les meilleurs joueurs nationaux.

Le film montre bien dans quel piège les équipes étaient tombées. Mais avaient-elles le choix ?

Les réalisateurs du film sont restés 14 mois à Medellin, tissant des liens avec les deux familles Escobar. La soeur et la fiancée de Andres livrent plusieurs témoignages ainsi qu'une soeur et un cousin de Pablo. Cette proximité a permis aux réalisateurs d'avoir accès aux archives des deux familles et de rendre publiques des images qui ne l'avaient jamais été auparavant.

La bande annonce est disponible ici 

3e inscription

Bein, oui. 1-2-3, c'est simplement que j'ai l'impression que ce n'est pas sérieux. Je fais ça seulement pour me pratiquer et si un jour cela se développe davantage je n'aurai qu'à effacer ces premières tentatives.

Hier, j'ai été actif sur le site Plume d'argent. J'ai ajouté un autre chapitre de mon roman et j'ai fait deux commentaires à l'auteure d'un roman intitulé Côté face. J'ai découvert aussi qu'elle avait un site web où elle projette de vendre le livre qu'elle a fait éditer chez Lulu.com. C'est intéressant de pouvoir voir comment elle a fait pour faire connaître son livre. Elle a aussi créé une page Facebook.

Sur le site Plume d'argent j'ai pris le pseudonyme Grangalo. Aujourd'hui, en y repensant, je me suis dit que j'aurais dû m'appeler Bagazo. Trop tard, mais peut-être que cela pourrait me servir un jour.

  

lundi 4 avril 2011

2e inscription

Je me rends compte que ce n'est pas si évident que cela d'avoir un blog. Je n'arrive pas moi-même à le trouver sur internet, alors...

La fin de semaine est passée et je peux me consacrer à l'écriture de mon roman.

Comme pour le moment je n'ai pas encore déterminé ce qui va arriver à Marie après sa rencontre avec Esteban, je peux difficilement continuer, alors je vais aller travailler les chapitres qui précèdent cet épisode.

Ce soir nous irons voir un documentaire colombien au cinéma du parc dans le cadre du festival latino-américain de Montréal : The two Escobar.

vendredi 1 avril 2011

Première inscription

Voilà, c'est fait !

Depuis le temps que j'y pensais.

L'idée consistait à trouver un moyen de me permettre d'entrer en contact avec des personnes qui ont des préoccupations semblables aux miennes.

Je passe une grande partie de mes journées à lire et écrire, et j'aime beaucoup le cinéma.

D'un côté, il y a ce roman, "Une question de temps", sur lequel je travaille presque quotidiennement avec une intensité assez variable. D'un autre côté, "à côté", il y a toutes ces lectures que je fais et ces films que je vois sur lesquelles j'aimerais bien pouvoir partager des commentaires de temps en temps. Et puis, il y a aussi un besoin d'être lu que mon projet de roman ne réussi pas à satisfaire, car il est beaucoup trop à long terme.

Je ne sais comment au juste cela se passera ici. Pour le moment, il faut bien commencer par quelque chose, je verrai ensuite ce qui arrivera.