dimanche 27 avril 2014

Suggestion de lecture pour ceux qui aiment les romans d'aventures : "Le grand passage" de Kenneth Roberts


Pour ceux qui aiment lire des romans d’aventures, j’ai une suggestion de lecture pour vous : «Le grand passage» de Kenneth Roberts. Un roman qui, en 1937, fut le second dans la liste des «Bestsellers» vendus aux États-Unis tout juste après le célèbre «Gone with the wind». Un film en fut tiré en 1940. C’est celui-ci qui, récemment, m’a mis sur la piste du roman. Je vous raconte comment. 

Samedi dernier, ma conjointe et moi sommes allés voir les oies à la Baie du Fevbre, localité située sur les rives du lac Saint-Pierre au Québec où des centaines de milliers de ces gros oiseaux blancs se posent chaque année au cours de leur migration bisannuelle.  


En chemin, nous nous sommes arrêtés au Musée des Abénaquis à Odanak. 


C’est en marchant sur le site entourant le musée, situé sur les lieux mêmes de la vieille mission abénaquise, que j’ai vu une plaque à la mémoire des hommes, des femmes et des enfants massacrés lors du raid mené par les rangers du major Robert Rogers en 1759. Je me suis alors souvenu avoir vu, enfant, un film qui racontait cette histoire, mais du point de vue des américains. 

À l’époque, je devais avoir autour de dix ans, moi, un descendant des «méchants» Français dont il est question dans le film, j’étais de tout coeur avec ces hardis aventuriers qui, pour venger des attaques et des massacres précédemment commis par les Abénaquis et les Français dans les colonies de la Nouvelle-Angleterre, s’étaient lancés dans une expédition complètement folle qui consistait à se rendre au coeur du pays ennemi (la Nouvelle-France) pour y détruire le village d’où partaient les expéditions ennemies et pour libérer les colons anglais qui y étaient maintenus en captivité.




Le film raconte comment les rangers (un corps paramilitaire formé de coloniaux américains entraînés pour combattre à l’indienne) remontèrent le lac Champlain en barques, puis, continuant à pied, traversèrent pendant plusieurs jours un interminable marécage et franchirent une dangereuse rivière, avant d’atteindre le village abénaquis sis sur la rive de la rivière Saint-François non loin du lac Saint-Pierre. Ils y massacrèrent la population (le film ne montre pas l’assassinat des femmes et des enfants) et s’enfuirent ensuite en remontant la rivière jusqu’au lac Memphrémagog, poursuivis par des centaines de Français et d’Abénaquis. Sans provisions, ils se dispersèrent alors en plusieurs groupes afin de pouvoir chasser. Plusieurs de ces groupes furent rattrapés par leurs poursuivants et massacrés. Seule une poignée réussit à rejoindre un fort ami situé plus au sud sur la rivière Connecticut. 

De retour chez moi après cette visite, j’ai fait une recherche sur internet et j’ai découvert que le film était tiré d’un roman écrit par un nommé Kenneth Roberts. Je me le suis procuré à la bibliothèque. Dès ses premières pages, j’ai été complètement happé par son récit. Narré par un jeune homme natif de Kittery (village situé près de Portsmouth à la frontière entre le Massachusetts et le Maine, juste là où ma conjointe et moi avons séjourné quelques jours l’automne dernier. Drôle de hasard !) qui s’enrôle dans les rangers de Rogers pour fuir la menace d’un emprisonnement pour diffamations contre certains notables de la ville et qui veut profiter de l’expérience pour dessiner des Indiens. Cependant, il n’aura jamais le temps de pratiquer son art, car essayer de survivre devint sa principale préoccupation. Le roman est beaucoup plus nuancé que le film qui est réputé pour le racisme qu’il démontre envers les Amérindiens. 



La lecture de ce roman m’a amené à fouiller dans ma bibliothèque pour y trouver un ouvrage de Colin G. Calloway, un professeur d’Histoire des Indiens d’Amérique du Nord que j’avais acheté il y a quelques années, mais que je n’avais jusqu’ici jamais lu très attentivement : The Western Abenaquis of Vermont, 1600-1800 (war, migration, and the survival of an indian people). Depuis, je poursuis sa lecture, fasciné, car il me révèle tout un pan de l’Histoire de l’Amérique du Nord que je ne connaissais guère.    


samedi 29 mars 2014

"Daniel à la ferme". Ma participation à un défi "enfance" sur le site Atramenta

Nous avons les mêmes photos que l'on retrouve sur ce blog

Beth Berry, la femme de Hunter Berry, le gars qui nous a loué l'appartement de Tulum en février dernier par l'entremise de AirBnB, tient un blog appelé "Revolution from home" (Cliquez sur le lien pour accéder au blog).

Elle vient de publier une entrée dans laquelle elle parle de l'appartement que nous avons occupé et elle y joint des photos. Des photos qui me sont familières. Cela m'a amusé de les retrouver dans son blog.





mercredi 5 mars 2014

Juan de Zumarraga

Je viens d'apprendre qu'il y a une fonctionnalité sur le site Atramenta qui permet d'intégrer dans mon blogue une oeuvre qui a déjà été publiée sur ce site. 

Il est donc dorénavant possible de lire Juan de Zumarraga ici, tout comme si vous étiez sur le site Atramenta. Il faut cependant aller sur Atramenta (en cliquant ici) si vous voulez le télécharger. 



samedi 18 janvier 2014

La métaphore du chant dans Cantique des plaines de Nancy Huston


Ayant constaté qu'un article que j'ai publié sur le site Atramenta : La métaphore du chant dans Cantique des plaines de Nancy Huston, est mon plus gros "vendeur" parmi mes 9 titres publiés, je me suis demandé ce qui pouvait expliquer ce phénomène. 

Couverture de l'oeuvre


La question m'intrigue parce que contrairement à mes autres textes, je n'ai jamais reçu un seul commentaire à son sujet. Son lectorat serait donc différent de celui qui fréquente habituellement ce site et il serait, selon moi, probablement issu de recherches sur internet en lien avec Nancy Huston ou Cantique des plaines.

Quoi qu'il en soit, cela m'a amené à le relire et j'ai été surpris de le redécouvrir tout aussi pertinent et intéressant. Cela m'a attristé de me rendre compte que les idées que j'y propose n'ont pas été davantage partagées et n'ont pas nourri la discussion sur le roman de Huston.  

Voilà pourquoi j'ai rafraîchi mon texte de présentation sur Atramenta. Présentation que voici : 


Après le dépôt de mon mémoire de maîtrise : Temps et récit dans Cantique des plaines de Nancy Huston à l’automne 2007, j’ai entrepris d’écrire un article d’une vingtaine de pages grâce auquel je voulais offrir à un plus large public les découvertes que j’ai faites au cours de mes recherches.

Malheureusement, la revue de littérature canadienne à qui je l’ai fait parvenir au printemps 2008 l’a refusé sous prétexte que mon article leur apparaissait relever plus de la philosophie que de la littérature. Pourtant la même revue avait déjà publié (2002) un article portant sur la thématique du temps dans le même roman : La question du temps dans Cantique des plaines de Nancy Huston.

Même si l’auteur de cet article, Stephan Hardy, met bel et bien en évidence l’importance de la thématique du temps dans Cantique des plaines, jamais il n’établit le lien avec la méditation sur le temps de saint Augustin que l'on trouve au Livre XI de ses Confessions. Méditation dont on retrouve pourtant plusieurs passages dans le roman de Huston. Jamais non plus il ne fait référence à l’essai Temps et récit de Paul Ricoeur, un ouvrage entièrement consacré à l'analyse de la conclusion que tire Augustin de sa méditation sur la question du temps. Une conclusion qui lui vient tout de suite après avoir chanté un cantique, un chant grégorien, qu'on appelle "Plainsong" en anglais : cantique des plaines, dont il s'est servi pour essayer de répondre à la question du temps.     

Il me semble que cette démonstration peut enrichir l'analyse et la discussion. Voilà pourquoi j'espère que mon article et mon mémoire obtiennent une meilleure diffusion parmi ceux qui s’intéressent à cette oeuvre de Nancy Huston.