lundi 11 juillet 2011

The thin red line et The last samouraï

J’ai vu deux films en fin de semaine. Un que j’ai loué : The thin red line de Terrence Malick et l’autre, que j'ai vu tout à fait par hasard à la télé, The last samourai, de Edward Zwick. Que pouvais-je espérer de mieux comme opposition de valeurs ?

The last samouraï raconte l’histoire d’un conseiller militaire américain (Tom Cruise) qui joint les rangs d’un groupe de samouraïs en révolte contre le régime impérial. Un récit très libéralement inspiré par la vie de Jules Brunet, un conseiller militaire français. Le film de Zwick va même jusqu’à faire participer le personnage de Cruise à la dernière et suicidaire charge à cheval des révoltés contre les canons et mitrailleuses de l’armée impériale. Charge à laquelle, bien entendu, survivra Cruise, quoique blessé. Ce qui lui permettra bien sûr d’aller rejoindre la belle japonaise qu’il a réussi à séduire malgré qu’il ait tué son mari au début du film.

The thin red line est un film de guerre ayant pour cadre la bataille de Guadalcanal opposant les américains aux japonais. C’est un film a forte composante poétique. Une poésie qui s’exprime autant par de nombreuses scènes qui nous montrent les beautés de la nature que par des voix offs qui nous font partager les pensées intimes des personnages. Le film de Malick montre la peur qui envahit les soldats avant et pendant les combats, au point de parfois les paralyser complètement. Même les plus courageux tremblent avant de s’élancer, mais, miraculeusement, certains réussissent à suffisamment se ressaisir pour agir et accomplir leur mission. Ici, les actes héroïques ne semblent tenir qu’à un fil, un tout petit fil. Dans ce film, la très humaine peur de mourir ou d’être blessé domine tout. La bravoure n’existe pas, sauf de façon tout à fait incontrôlée et plus ou moins efficace.

Des centaines de films comme Le dernier samouraï ont, tout au long de ma vie, nourri chez moi l’illusion que je pourrais être un héros si j’en avais l’opportunité. Pourtant, la vie m’a montré que face à des situations dramatiques j’ai été loin de faire preuve d’héroïsme. Au contraire, j’ai souvent été lâche et si parfois il semble qu’à certains moments j’ai pu commettre quelques actions louables, je peux vous assurer que ce fut la plupart du temps à mon corps défendant. Je crois que ce genre de film a été néfaste pour moi et il aurait été préférable que je vois The thin red line plus jeune. Cela m’aurait donné une image plus réaliste de moi-même.

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