jeudi 21 juillet 2011

Medellin, Colombia

Aujourd’hui, je suis allé à la bibliothèque Piloto de Medellin pour rencontrer pour la première fois Andres, mon prof d’espagnol. C’était aussi la première fois que je me déplaçais seul en autobus dans cette ville et c’est la dernière fois que je mets des culottes courtes pour aller à quelque part. J’ai eu beau regarder partout je n’ai vu aucun homme ainsi vêtu sauf autour du stade où sont regroupées diverses activités sportives. Il n’y a qu’un touriste pour mettre cela un jour de la semaine m’a dit Andres, et comme il n'y a pour ainsi dire pas de touristes à Medellin, c'est certain que j'attire beaucoup l'attention. C'est macho ici, et un homme ne se promène pas en culotte courte ! On se croirait au Québec dans les années 50 ou 60 où seuls les enfants ou les scouts pouvaient en mettre. J'avais déjà aussi vécu cela dans les années 70 pendant que je faisais un voyage sur le pouce aux États-Unis et que je traversais le Texas. Je l'ai aussi ressenti très fortement au Nicaragua quand j'y suis allé en 2004.

En revenant de ce cours, je suis passé à pieds devant les quartiers de la Cuarta Brigada de l'armée colombienne qui est sur l’avenue Colombia tout près de là où nous vivons et j’ai constaté que barbiers et militaires vont ensemble.

Face à la base, de l’autre côté de la rue et sur peut-être 500 mètres, il doit y avoir une vingtaine de salons de barbier et autant de magasins de surplus militaires intercalés qui affichent ostensiblement un véritable culte à la vocation militaire. Et ils ont presque tous à leur porte des mannequins revêtus d’uniformes, de cartouchières ainsi que de fausses armes. Le plus drôle c’est de rencontrer en chemin un véritable soldat qui monte la garde un fusil mitrailleur à la main. Il est cependant beaucoup plus petit que les mannequins qui sont évidemment de race blanche alors que lui il est fortement métissé.

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