lundi 27 mai 2013

L’avenir des blogues sur internet et, donc, l'avenir de mon blogue




En fin de semaine, j’ai lu un article sur le site Slate tiré de W.I.P., le labo médias de l’école de journalisme de Sciences Po, sur l’avenir des blogues. Il paraît que certains prédisent leur disparition alors que d’autres disent plutôt qu’ils sont en train d’évoluer. 

Cela m’a fait penser que je suis arrivé un peu tardivement dans cet univers, car les premiers blogues ont fait leur apparition en 1999 et je n’ai attrapé le train qu’en 2011, soit une douzaine d’années plus tard. De toute façon, je suis peut-être en dehors de tout cela, car étant donné le nombre de lecteurs que j’ai, ce blogue est plus un lieu où j’archive ce que j’écris qu’un lieu d’échanges. Je mets mes textes ici au lieu de les laisser dans le tiroir de mon bureau, pardon, sur le disque dur de mon ordinateur. Bien sûr, il reste que ces textes sont publics et disponibles pour d’éventuels lecteurs, mais comme je n’ai jamais de commentaires de ces lecteurs, c’est comme s’ils n’existaient pas même si les statistiques du site m’indiquent un certain nombre de visites. Malgré cela, je continue à écrire et je sais que mon écriture chemine et évolue, car je peux constater ce cheminement et cette évolution à chaque fois que je jette un regard sur l’ensemble de mes publications. Peut-être qu’il ne sortira rien de tout cela, mais peut-être que oui. Qui vivra verra. 

Dans cet article de Slate sur l’avenir des blogues, il y avait aussi un lien vers le site d’un écrivain américain qui permet à tout un chacun de le voir écrire «live» et que cet exercice serait l’une des voies d’avenir des blogues. 

Cela me fait penser que c’est un peu ce que je fais moi-même ici, car de publication en publication, on peut voir mon travail avancer.  

Ainsi ce matin, je me sens bien embêté de continuer à écrire l’histoire de Juan de Zumarraga, le Frantses gardien de cochons, que j’ai publiée la semaine passée. Pour la continuer, il faut que je le fasse embarquer sur un navire et je ne connais strictement rien aux navires. Faut dire quand même que je ne connaissais absolument rien sur l’élevage des cochons en Espagne au XVIe siècle, ce qui ne m’a pas empêché d’écrire sur le sujet bien que, au fond, quand j’y pense, je n’y dis pas grand-chose sur les cochons dans ce texte. Alors, qu’est-ce qui m’empêche de continuer à écrire cette histoire ? C’est que je crois que ma tendance à écrire au moyen du dialogue intérieur de mes personnages est encore très forte, bien que j’avais pris la résolution de l’éviter. 

Il y a une grande différence entre écrire une histoire à partir d’un point de vue extérieur et l’écrire à partir d’un dialogue intérieur. Ce dernier exige beaucoup d’investissement émotif de la part de l’auteur en plus d’exiger une connaissance approfondie et détaillée du contexte. Cela ne veut pas dire que ces deux exigences ne sont pas présentes dans le point de vue extérieur, mais à mon avis elles sont beaucoup moins fortes. Par exemple, dans un point de vue extérieur je peux écrire que mon personnage dormait sur le pont du navire, je ne suis pas obligé de décrire son environnement dans le détail, quelques informations générales peuvent suffire pour faire comprendre le contexte au lecteur. Par contre, d’un point de vue intérieur, je dois décrire son état d’esprit et son environnement d’une façon beaucoup plus détaillée. Pour moi, c’est difficile, voire impossible de le faire sans commettre de grossières erreurs, tels des anachronismes. Cela me bloque et m’empêche carrément d’écrire. Il ne faut donc pas que je persiste dans cette voie.     

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